lundi 24 août 2015

Samedi, 20 septembre 2008
TOUT À RIEN


À part la couleur, rien de plus, rien de moins, plus souvent le soir que le matin. Rien de plus que je n'aie déjà écrit de semblable...ailleurs. Le style ? Le même. Celui des mots qui se lèvent et se couchent. Et le Sommeil, qui s'entraîne à desquamer la peau de leurs poèmes louches. Écrire ici, en cachette du monde entier, seul comme un interlope, manipulé par les fils d'Ésope. 



SAMEDI, 27 SEPTEMBRE 2008 
MORTALITUDE 



Retracer les éléments substantiels. Les laisser baigner dans leur jus naturel. Ôter ses gants de velours. Voir plus grand que la panse. Devenir immortel. Blesser sa solitude. Mourir. 



LUNDI, 6 OCTOBRE 2008 
LA CONVERGENCE DES CATASTROPHES 



Direction nord-sud. Vers un ensemble de territoires chaotiques. Autour et dans un monde privé d'abreuvoirs et de semences. Là où les champs verts de la Terre se vident lentement mais sûrement du maïs nourrissant de mes ancêtres pour y faire rouler les tracteurs du futur enfer. 



SAMEDI, 6 OCTOBRE 2008 
PIGS MIGHT FLY






L'armée de l'Ombre complote avec la ménopause. Elle gigote et prose à dos d'animal rose. Son ciel est gris, ses arbres en feu. L'homme est assailli par la banqueroute de ses dieux du stade (anal). 



SAMEDI, 18 OCTOBRE 2008 
FRENCH PEA SOUP



C'est à Québec que ça se passe avec les Présidents de SES pays. Le Sommet de la Franco-Funny, avec en tête le roi Sarkozy. L'air ici est de plus en plus canadien, nous ne respirons plus pour rien. L'air de là-bas est de moins en moins français. Ils reviendront, ils reviendront...Les langues de porcs salés se pendent dans les garde-robes du silence. Les bouches se taisent pour des fadaises et des insignifiances. 



SAMEDI, 25 OCTOBRE 2008 
ENTRE PARENTHÈSES



Le sourire d'une petite courge évidée a brillé de toutes ses dents dans ma tête hier soir. L'Hallowe'en, le plus beau temps de l'année, celui de la résurrection de Mortifer, celui que l'on espère depuis l'hiver dernier. J'ai vu un gros nid de guêpes perché dans l'arbre d'un gentil voisin. Nous pensons que la saison hivernale sera semblable à celle que nous avons eue il y a quelques mois. Il faut être fait fort pour vivre au Québec, il faut être parfois de glace devant ces milliards de flocons fous qui nous enseveliront dans quelques semaines. L'été 2008 aura très et trop vite passé. Avec toutes cette pluie que nous avons reçue en plus, les prochains mois pourraient être aussi difficiles à passer que ceux du précédent hiver. Je vous souhaite, à vous Québécois, tout le courage approprié pour ne pas succomber aux dépressions et malaises courants que pourrait susciter le Géant Blanc, cet Ogre qui avale le noir de nos routes, le gris de nos trottoirs et le pompon de nos tuques. La Samain commence cette semaine; Mortifer attend donc ses premiers flocons. Nous serons entrés dans nos froides parenthèses avec le sourire chaleureux de la petite courge évidée...



LUNDI, 3 NOVEMBRE 2008 
I AM ERIKA 



Il faudrait voir dans le Noir
le futur espace de nos espoirs...
L'embrasement des isoloirs
Le jaune chaud des urinoirs. 


Le Noir, non couleur d'un ciel rempli de moules zébrées agglutinées sur les flancs mous d'un paquebot rouillé. Demain, en Amérique, ce sera jour d'élection, il y aura encore du sang qui coulera dans la veine du Blanc bec; il y aura encore de l'Encre noire dans celle de sa Destinée. Je suis d'Amérique Lapine; je chasse le gibier et je tue les Agrippines. 



DIMANCHE, 9 NOVEMBRE 2008 
AMERICAN LAND



WE, like a US...
You, like a Boss. 
He, Bruce Springsteen, 
always in my thoughts...

Sometimes it's hard to be an American. 
Sometimes it's better to be a Canadian. 
But, here, in OUR land full on white snow, 
it is really better to be an Indian...

Happy Birthday to you, Mr Jarvis
I love you since the first day. 
I love yoy because you're so far away...









MARDI, 18 NOVEMBRE 2008 
L'ÈRE DES VAGABONDS D'AIR


La taille de guêpe de vos restrictions budgétaires opère en grand sur les ventres gonflés de nos petits dragons desséchés. Les vergetures des yeux accoucheurs planent autour d'un vide sans couleurs. Les stylos feutres sont muets, l'encre se mouille. La cave est remplie d'odeurs de nausées qui abondent dans le mauvais sens du mot. Aujourd'hui, il y aura encore des fruits pulpeux dans les marchés publics. Ce soir, les fainéants se coucherons juste un peu plus tard que d'habitude. Et les autres se lèveront tôt pour aller travailler plus ou moins fort afin de continuer d'acheter. Noël approche...



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FIN des RESTES DE TABLES
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